Pays Médoc

Les risques sanitaires liés aux milieux naturels

Présentation générale

Le 7 décembre 2017 s’est tenue à Saint-Laurent-Médoc une conférence ayant pour thème « les risques sanitaires liés aux milieux naturels », organisée par le Pays Médoc dans le cadre du projet de Parc naturel régional Médoc (Pnr) et du Contrat Local de Santé (CLS), en partenariat et avec le soutien financier de l’Agence Régionale de Santé de Nouvelle Aquitaine.
 
Cette matinée a été l’occasion de sensibiliser et d’échanger avec les acteurs relais du territoire exerçant leur activité dans les milieux naturels (agriculteurs, associations de protection et d’éducation à l’environnement, services techniques des collectivités…), les professionnels de santé mais également les élus, afin de diffuser l’information au grand public. Ce sont donc une soixantaine de participants qui ont pu être informés lors de cet évènement.
 
La conférence a débuté avec une présentation générale des zoonoses par Nicolas Diot de la Fédération des Chasseurs de la Gironde (Télécharger la présentation). Une zoonose est une maladie infectieuse atteignant les animaux et pouvant être transmise à l’homme et inversement. Il a donc été rappelé les principales maladies liées aux parasites, les vecteurs de transmission et les gestes pour s’en prémunir.

Puis trois sujets plus ciblés ont été développés :

  • les tiques et la maladie de Lyme présenté par Bruno Tudal de BiodivAir Santé (Télécharger la présentation) ;
  • les moustiques présenté par Christophe Courtin de l'EID Atlantique (Télécharger la présentation) ;
  • les allergies liées aux espèces végétales (pollens) présenté par Bruno Tudal de BiodivAir Santé (Télécharger la présentation) ;

Chacune de ces présentations a été suivie par un temps de questions puis la matinée s’est conclue autour d’un buffet proposé par Laurence Dessimoulie, cuisinière « éco-responsable » médocaine, donnant également l’occasion d’échanger avec les intervenants sur leurs stands.

Un questionnaire a été remis à chaque participant afin de connaître leur niveau de satisfaction quant à cette conférence, mais également pour leur permettre d’exprimer leurs souhaits et leurs besoins pour la suite. De nombreux questionnaires ont ainsi été retournés et permettront de mieux cibler les prochaines actions.

Les principaux moyens de prévention ont été regroupés dans la plaquette présentée ci-dessous afin que chacun puisse retrouver facilement quels sont les gestes simples à adopter face à ces risques.

Espace ressources

Retrouvez dans cet espace toutes les informations complémentaires sur les tiques et la maladie de Lyme, les moustiques et les allergies liées aux espèces végétales avec des guides pratiques, plaquettes d'information et vidéos.

1) Les tiques et la maladie de Lyme

3) Les allergies liées aux espèces végétales

Les autres zoonoses

Informations complémentaires sur les autres zoonoses 
http://agriculture.gouv.fr/zoonose-liens-utiles
D’autres risques sanitaires non abordés lors de la conférence sont présentés ci-dessous.

La leptospirose

D’origine bactérienne, la leptospirose est transmise par l’urine de rongeurs (rats, ragondins…) qui sont porteurs sains (ne contractent pas la maladie mais peuvent la transmettre). Cette bactérie se retrouve alors dans l’eau stagnante et peut entrer en contact avec les muqueuses ou la peau (égratignée).

La contamination se traduit par un état grippal puis il peut y avoir une atteinte au foie, aux reins voire des troubles hémorragiques, une méningite ou des problèmes pulmonaires plus graves. Cette maladie touche également les animaux tels que les chiens, les chevaux, les bovins ou les porcs mais également la faune sauvage (chevreuil, renard…).

Quelques gestes sont utiles pour s’en prémunir :

  • éviter le contact avec de l’eau stagnante ou souillée, sinon porter des gants étanches et des bottes et bien se laver les mains après avoir été en contact avec de l'eau;
  • éviter le contact avec des animaux sauvages (vivants ou morts).

La vaccination existe mais n’est efficace que sur certaines souches. Pour les animaux domestiques, éviter de les laisser boire de l’eau croupie (flaques, ornières) en mettant à leur disposition de l’eau saine (abreuvoirs approvisionnés régulièrement, gamelle d’eau fraîche…).

Informations complémentaires sur la leptospirose
https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/leptospirose

Documents à télécharger 
Télécharger la fiche sur la leptospirose
Télécharger la plaquette de la Direction générale de la santé

L'echinococcose alvéolaire

Le parasite à l’origine de l’échinococcose alvéolaire est un vers qui se transmet à l’homme par les voies digestives suite à l’ingestion de végétaux (crus ou cuits) contaminés ramassés au ras du sol ou en portant les mains souillées à la bouche après avoir touché de la terre ou des végétaux contaminés. Les espèces animales pouvant être concernées sont les rongeurs (campagnols notamment) qui peuvent héberger les vers dans leurs intestins mais également disperser les œufs dans leurs déjections et ainsi se mettre sur la végétation. Les carnivores (renards, chiens et chats) qui mangent ces rongeurs sont ainsi contaminés et transmettent également par leurs déjections les œufs fortement résistants aux conditions environnementales. Le vers s’installe dans l’hôte sans provoquer de symptômes et envahit progressivement le foie. En l’absence de traitement, il y a risque de décès.

Les moyens d’éviter cette contamination :

  • se laver systématiquement les mains après avoir touché de la terre, des végétaux ou des animaux de compagnie;
  • porter si nécessaire des gants et des vêtements de protection;
  • bien laver et cuire les végétaux ramassés sur le sol ou près du sol (pissenlits, fraises, mûres…);
  • vermifuger les animaux de compagnie.

Informations complémentaires sur l’échinococcose alvéolaire :
http://agriculture.gouv.fr/lechinococcose-alveolaire

Documents à télécharger :
Télécharger la fiche sur l'echinococcose alvéolaire
Télécharger la plaquette de la Direction générale de la santé

Les chenilles processionnaires

La chenille processionnaire du pin tient son nom du fait de son déplacement en file indienne pouvant aller jusqu’à plusieurs mètres de long. C’est en fait le premier stade de développement d’un papillon de nuit, qui pond ses œufs sur les aiguilles de pins. Les chenilles éclosent dans le courant de l’été se nourrissant des aiguilles, puis forment un nid épais et particulièrement visible pour passer l’hiver. C’est au printemps suivant qu’elles descendent de l'arbre et qu’elles sont les plus dangereuses car recouvertes de poils urticants. Elles vont ensuite s’enterrées à quelques mètres de l’arbre dans lequel elles sont nées, pour former un cocon et se transformer en chrysalide puis en papillon, qui se reproduira et ainsi de suite (cf. schéma à gauche).

Il faut être particulièrement vigilant vis-à-vis des poils urticants qui peuvent notamment atteindre les voies respiratoires, même sans contact direct avec l’animal (dispersion par le vent à proximité immédiate par exemple). Cela provoque des irritations cutanées, parfois des atteintes oculaires ou pulmonaires voire des réactions allergiques (œdème de Quincke ou choc anaphylactique). Il est également important de signaler la vulnérabilité des animaux de compagnie notamment les chiens, qui peuvent sentir voire attraper les chenilles dans leur gueule, avec les mêmes symptômes que pour les humains, jusqu’à la nécrose de la langue.

Les moyens de lutte sont multiples et concernent tous les stades de vie de l’insecte : pièges à phéromones pour les adultes, lutte microbiologique (diffusion d’une bactérie spécifique), mécanique (coupe des branches infestées, brûlage des nids…) mais nécessitent souvent de grands moyens techniques. Le système le plus simple à mettre en place est le piégeage des chenilles lorsqu’elles descendent des troncs (installation d’une poche dans laquelle elles tombent). 

Il existe également des moyens écologiques pour limiter leur prolifération :

  • installer des nichoirs à mésanges à proximité, ces oiseaux se nourrissant entre autres des chenilles;
  • favoriser la présence des chauves-souris (installation de nichoirs…) qui se nourrissent des papillons adultes;
  • diversifier le peuplement d’arbres avec l’installation de feuillus comme les chênes, les frênes…

Informations complémentaires sur les chenilles processionnaires :

https://chenilles-processionnaires.fr/index.htm
http://www.lamesangeverte.com/

Les frelons

Les frelons sont de grands insectes sociaux, se nourrissant d’autres insectes, notamment des mouches voire des papillons, des criquets ou des guêpes, ainsi que de fruits qu’ils découpent à l’aide de leurs fortes mandibules (pièces servant de pinces autour de la bouche).

Le Frelon européen (Vespa crabro) ressemble à une très grosse guêpe, taché de roux orangé, jaune et noir et avec un abdomen jaune rayé de noir. Son vol particulièrement bruyant le caractérise également. Il peut installer son nid à proximité des maisons (cheminées, vieux murs…) ou dans des arbres creux mais jamais en hauteur dans les grands arbres.

Parc naturel régional Médoc

Le Frelon asiatique (Vespa velutina) a été introduit en France en 2004 suite à l’importation de poteries chinoises dans le Lot-et-Garonne, puis il s’est rapidement dispersé au niveau national pour couvrir quasiment tout le pays actuellement. La principale menace qu’il représente concerne les abeilles domestiques, qu’il attaque et tue pour nourrir ses larves. Comme les autres frelons, le Frelon asiatique adulte se nourrit de nectar et de fruits mûrs.

Contrairement aux idées reçues la piqure de frelon, qu’il soit européen ou asiatique, n’est généralement pas plus dangereuse que celle des abeilles ou des guêpes.

Parc naturel régional Médoc

Contrairement aux idées reçues la piqure de frelon, qu’il soit européen ou asiatique, n’est généralement pas plus dangereuse que celle des abeilles ou des guêpes.

Cependant certaines situations peuvent amener à des complications graves, que ce soit pour le venin de frelons mais également pour abeilles :les

  • Piqures multiples ;
  • Piqure unique sur les muqueuses ;
  • Allergie au venin d’hyménoptères (guêpes, frelons et abeilles).

De plus, le Frelon asiatique est particulièrement agressif si l’on passe à proximité de son nid, contrairement au Frelon européen qui n’attaque que s’il se sent menacé.

Les solutions pour s’en prémunir :

  • s'en tenir éloigné ;
  • en dernier recours et en fonction de la localisation du nid (et surtout si des personnes fragiles fréquentent la zone), signaler les nids à des entreprises spécialisées qui pourront intervenir avec le matériel adéquat et les détruire (être très bien équipé car le dard du Frelon asiatique peut transpercer une tenue d’apiculteur par exemple) ;
  • ne pas mettre des pièges type bouteille coupée en deux et retournée, remplie de liquide sucré dans lequel l’insecte fini par se noyer, car ce n’est pas sélectif et les abeilles domestiques par exemple peuvent y mourir aussi;
  • pour les apiculteurs, certaines poules se nourrissent de frelons et régulent ainsi leur présence.

Informations complémentaires sur le frelon asiatique :

http://frelonasiatique.mnhn.fr/
https://guepes.fr/index.htm